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Étiquette : Urbanisme

Questions orales

Conseil municipal du 15/12/2022

Savigny s’est dotée au fil du temps de trois résidences autonomies, Lucien Midol, Cesar Franck et Jean Morigny.

Ces trois résidences ont été financées de tel sorte que la ville demeure nue propriétaire mais a fait financer la construction par un bailleur qui perçoit annuellement des loyers fixes versées par la ville.

De fait l’équilibre financier de ces résidences dépend entièrement du taux d’occupation des appartements dans ces résidences, et c’est la Ville, via le CCAS, qui paie les déficits lorsque les locaux ne sont pas occupés.

Il est donc important de contrôler régulièrement le taux d’occupation de ces résidences et le cas échéant de prendre toutes mesures correctives.

Notre question porte sur ce sujet : Pouvez-vous nous informer précisément, sous forme de tableau, sur le taux d’occupation de chacune des résidences autonomie sur les 6 derniers mois, afin que le Conseil soit correctement informé de la tendance et puisse évaluer la pertinence de mesures correctives ?

Après avoir annulé la modification N°2 du PLU de Savigny sur Orge, vous avez attendu un an pour nous présenter une modification n° 3 du PLU de Savigny sur Orge, destinée en priorité, selon vous, à préserver les quartiers pavillonnaires de la commune, menacés par de nombreux projets de construction d’immeubles. Vous avez réaffirmé cet objectif lors de la réunion public du 17 novembre dernier.

Aussi sommes nous surpris de découvrir que vous aviez validé un permis de construire trois jours plus tôt, le 14 novembre 2022, autorisant la construction de 96 logements en zone UH, en plein quartier pavillonnaire, et qui plus est sur une parcelle en partie classée en zone naturelle protégée.

Outre la contradiction avec les promesses mensongères que vous avez faites à la population, il semble que la situation géographique de ce projet pose de gros problèmes : Le réseau viaire qui le relie au centre-ville est constitué de l’avenue Gambetta et de la rue Chamberlain, toutes deux très étroites et ne permettant pas le croisement d’une voiture et d’un bus et provoquant de fréquentes difficultés de circulation pour les 6500 habitants du quartier Grand Vaux, dont c’est aussi le passage obligé pour rejoindre la gare et le centre-ville.

Qui plus est, le projet que vous avez validé contrevient, sauf erreur d’interprétation, à plusieurs articles du règlement de la zone UH en vigueur :

  • Il contrevient à l’article UH 9-1 relative à l’emprise au sol. Le projet situé en zone UH prévoit de construire sur une emprise 3003,30 m2 sur les parcelles AH130,AH132, AH133, AH134, AH135, AH320, AH321, et AH322 de la commune, représentant une superficie totale de 7361 m2 dont environ 2000 m2 classés en espace naturel protégé réputés inconstructibles. L’emprise au sol dépasse donc la limite de 40% imposée par le règlement.
  • Il contrevient à l’article UH 6-1 relative à la bande de constructibilité. En effet le projet se décline en deux barres de bâtiments parallèles à la voirie, le second se situant en profondeur en dehors de la bande de constructibilité de 25 mètres.
  • Il contrevient à l’article UH 7-1-1 relatif aux constructions en limite séparative qui prévoit un linéaire maximum d’implantation de 15 mètres. Le projet inclut un linéaire de 55 mètres.
  • Il contrevient à l’article UH 12 relatif aux places de stationnement, le nombre de places de stationnement prévu étant insuffisant au regard du nombre de logements prévus, sans compter les besoins générés par la crèche incluse dans le projet.

Compte tenu de tous ces éléments, notre question est : Comment comptez-vous conserver un minimum de crédibilité dans cette période charnière de modification du PLU, si ce n’est en annulant immédiatement ce permis de construire que vous avez inopportunément accordé ?

Conseil municipal du 20/10/2022

L’article L.312-5-3 du code de l’action sociale et des familles fixe la capacité minimale à atteindre par les communes en matière de places en logement d’urgence. Celle-ci est d’au moins une place d’hébergement par tranche de 2.000 habitants pour les communes membres d’un EPCI à fiscalité propre dont la population est supérieure à 50.000 habitants ainsi que pour les communes dont la population est au moins égale à 3.500 habitants et qui sont comprises dans une agglomération de plus de 50.000 habitants comprenant au moins une commune de plus de 15.000 habitants.

Ainsi la ville de Savigny qui compte pas moins de 36000 habitants devrait justifier de 16 places en logement d’urgence, répartis sur un ou plusieurs sites. Elle comptait 1 logement d’urgence en 2020, et 2 en 2021.

Le logement d’urgence sert à accueillir momentanément des personnes ayant subi un incendie, un accident ou tout autre motif les ayant privés de leur logement. C’est une solution beaucoup plus adaptée que l’hôtel aux besoins d’une famille faisant face aux conséquences d’un sinistre.

Pourriez-vous nous préciser quel est le nombre actuel de logements d’urgence prévus par la ville à ce jour pour remplir ses obligations légales sur ce point ?

Le Conseil territorial Grand Orly Seine Bièvre a décidé lors de la séance du 4 octobre 2022 de procéder à des ajustements budgétaires. Il a été voté notamment au chapitre 21 un montant de 255000 euros de crédits supplémentaires pour l’opération de l’avenue Carnot à Savigny-sur-Orge.

Ce montant pèsera d’une façon ou d’une autre sur les capacités financières de la ville, par le jeu du fonds de compensation des charges transférées ou par sa prise en charge dans l’enveloppe annuelle consacrée par le GOSB à la voirie de Savigny.

Cette opération initiée lors du mandat d’Eric Mehlhorn et remaniée en 2020 était en cours de réalisation au changement de majorité en 2021. Elle a depuis pris un retard d’environ un an avec la destruction de l’ensemble de ses arbres et la perte des noues destinées ralentir le ravinement des eaux pluviales vers la vallée de l’Orge. Les riverains découvrent en ce moment même que les travaux réalisés ne sont pas conformes au plan qui leur a été présenté en réunion publique.

Notre questionnement est le suivant : Cette enveloppe supplémentaire est-elle destinée à financer le bitume que vous avez souhaité ajouter, ou à payer la casse des travaux de 2021 et les frais de mise à l’arrêt du chantier, ou à l’arrachage des arbres sains, ou à la replantation, ou bien à un autre usage, et lequel ?

Le réaménagement du groupe scolaire Ferdinand Buisson a permis d’intégrer les classes de l’école maternelle Paul Bert.

Pouvez-vous nous préciser si les locaux de l’ancienne maternelle sont actuellement vacants ?

Nous souhaitons connaitre les projets prévus pour ces locaux communaux dans un contexte d’exiguïté effectif sur l’ensemble des écoles de la ville.

Ou en sont les négociations avec le département de l’Essonne pour le rachat de ces locaux et l’agrandissement du collège Paul Bert ?

Conseil municipal du 23/06/2022

La municipalité précédente avait mis en place les prémisses d’une ferme urbaine sur la parcelle numéro 38, afin d’assurer une production locale de légumes pour alimenter les cantines scolaires et aider les associations caritatives de la ville.

Première question : Avez-vous l’intention de valider la parcelle concernée en tant que parcelle agricole dans le PLU ?

Deuxième question : Allez-vous poursuivre ce projet pour les élèves et les plus démunis afin d’améliorer le cadre de vie et la qualité des produits distribués dans les cantines ?

  • Si oui, qu’envisagez-vous de mettre en place et dans quels délais calendaires ?
  • Si non, avez-vous des projets pour ce terrain et lesquels.

La majorité de la mandature 2014 2020 avait instauré un budget participatif à hauteur de 100 000€, que nous avions porté en 2021 à 150000€. Ce budget était consommé sur proposition et vote des habitants, qui pouvaient ainsi participer aux décisions concernant les investissements localisés.

A notre arrivée aux affaires en 2020 nous avons eu à cœur, conformément à la continuité républicaine, de mettre en œuvre les réalisations précédemment choisies par les saviniennes et les saviniens, notamment les boites à livre et les ruches.

En 2021 le choix de nos concitoyens s’était porté entre autres sur l’installation d’arbres fruitiers dans le secteur Champagne, sur de nouvelles installations d’arceaux vélo, sur la création d’un parc de promenade pour les chiens, et sur des installations de pratique sportive dans le quartier de Grand-Vaux. Ces réalisations étaient en cours lorsque nous avons laissé les commandes de la ville le 1et octobre dernier.

Or les mois ont passé et nous sommes surpris de ne voir aucun de ces projets se concrétiser.

Il faut mesurer le fait que ces projets n’étaient pas les orientations de la majorité de l’époque mais bel et bien les souhaits de nos concitoyens qui les avaient exprimés. En choisissant de ne pas les réaliser, ce sont bien les choix de nos concitoyens qui seraient trahis, leur déniant après-coup des prérogatives accordées par la commune.

Nos questions sont les suivantes :

  • Avez-vous l’intention de respecter la parole de la commune en réalisant les projets choisis en 2021 par les habitants ?
  • Dans l’hypothèse ou vous choisissez de ne pas réaliser ces projets, comment avez-vous ventilé le budget de 150000 € consacré à ces investissements ?
  • Et enfin dans un contexte de forte distanciation de nos concitoyens avec leur représentation démocratique, Quel moyens souhaitez-vous mettre en œuvre pour associer nos concitoyens aux politiques locales et améliorer la confiance vis-à-vis de la représentation démocratique ?

Le changement de prestataire d’enlèvement des ordures à Savigny a généré plusieurs modifications dans les dates de ramassage. Je ne reviendrai pas sur les différents cafouillages observés lors de la mise en place du nouveau calendrier.

Bien trop tard toutefois, l’article consacré à ce sujet dans le magazine de la ville vient amener des éclaircissements qu’il eut été judicieux d’apporter avant le changement. De plus, la collecte du verre fait toujours référence à des semaines paires ou impaires.

Cette référence aux numéros de semaines n’est pas ou plus utilisée par de nombreux habitants, il est donc fréquent de constater des riverains sortir leurs bacs la mauvaise semaine.

Serait-il possible de refaire un calendrier pour les différentes zones comme il existait précédemment facilitant ainsi la vie des Saviniens ?

Si une version électronique pourrait être mise en œuvre pour un coût modique et rapidement sur le site de la ville, une version papier pourrait-elle être mise à disposition pour les personnes qui le souhaiteraient ?

Conseil municipal du 19/05/2022

Nous n’avons plus à démontrer l’importance pour la commune des actions menées par le secours catholique en faveur des plus démunis. Cette association se consacre à l’accompagnement des familles en difficulté.

Elle est installée rue des Rossignols dans le quartier de la gare, et accueille plus de 2000 personnes par an. Elle offre un service de laverie, une boutique solidaire de vêtements ouverte à tous et dont les bénéfices sont réinvestis pour l’aide aux familles. Elle propose de l’alphabétisation, des chantiers alimentaires ainsi que des temps de lecture pour les enfants.

Elle est installée dans des locaux appartenant au bailleur social Seqens, moyennant un loyer s’élevant à 1800 € par mois, dans la norme d’un bail commercial. Or les ressources de l’association sont insuffisantes pour couvrir cette somme. C’est la délégation départementale qui a jusqu’ici compensé le déséquilibre. Le concours apporté par la municipalité est uniquement réservé à l’aide financière aux familles. Le dialogue entamé avec Seqens pour fixer un montant de loyer plus modéré n’a jusqu’ici pas donné de résultats probants.

Nos questions sont les suivantes :

  • Quelles sont les conclusions des démarches entreprises par la commune pour amener Seqens à moduler le loyer en fonction de l’activité de cette association dont la plus-value sociale est indéniable dans le quartier et plus généralement au sein de la commune ?
  • Dans l’éventualité où le bailleur social ne donnerait pas suite quel soutien, la commune pourrait-elle apporter pour pérenniser définitivement ce site et ses activités ?

Mr le maire,

Une nouvelle fois la ville de Savigny-sur orge s’est portée silencieux des commémorations du 10 Mai portant sur la journée des mémoires et de réflexion sur la traite, l’esclavage et leurs abolitions.

La date du 10 Mai était choisie par Feu le Président Jacques CHIRAC sur proposition du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage, Faisant référence à la date d’adoption par le Sénat du texte définitif de la loi Taubira du 21 mai 2001.

Au-delà de la symbolique, cette date nous permet de ne pas oublier et d’effacer cette douloureuse page du passé car ici même en métropole, des villes dont Nantes, Le Havre, La Rochelle, entre autres, ont participées activement à ce commerce macabre.

Au cours de notre passage aux affaires, j’ai apporté l’idée de commémores autours d’une programmation culturelle entre conférence, littérature et musique mais malheureusement nous n’avons pas eu le temps nécessaire de le faire.
J’ai eu une discussion à ce sujet avec Mr FLOWER mais j’ai eu en face de moi un homme réticent.

Ma question suivante est : La ville de Savigny-sur orge va t’elle participer aux commémorations nationales du 10 Mai prochain ?

Courant avril, nos concitoyens ont découvert avec un désarroi légitime que l’ensemble des marronniers de l’avenue Carnot, une des artères principales de la ville, ont été abattus, quelques jours après une sommaire ‘réunion d’information’ destinée aux seuls riverains, et à laquelle vous n’avez pas jugé bon d’associer les membres du conseil municipal.

Ces marronniers parfois centenaires, parfois jeunes, pour leur grande majorité en bonne santé comme c’était parfaitement visible sur les souches fraichement coupées, ont tous été massacrés sans distinction. Cet épisode intervient alors que la majorité précédente avait fait procéder à un diagnostic de santé de tous ces arbres qui avait conduit à en retirer une quinzaine, les autres étant sains. A l’issue de ce diagnostic une réunion publique avait été organisée malgré les contraintes covid, au cours de laquelle la grande majorité de nos concitoyens souhaitaient conserver ces arbres et ne procéder que progressivement à des remplacements en diversifiant les espèces.

Le PADD, document directeur de notre PLU, dans sa version 2016 adoptée par votre propre majorité, prévoit en page 10 de préserver la biodiversité en ville, en protégeant, je cite : « les alignements d’arbres, utiles à la préservation de la faune et de la flore en ville ainsi qu’aux loisirs et à la détente des habitants »

Par ailleurs vous n’ignorez sans doute pas que l’un des enjeux de la préservation de la biodiversité est de ne pas rompre la chaine alimentaire et pour cela de préserver à la fois les populations d’insectes et d’oiseaux, ce qui implique une grande prudence aussi bien dans le prélèvement d’arbres adultes que dans le choix de nouvelles essences. La directive « oiseaux » du 30 novembre 2009, renforcée par l’article L.424-10 du code de l’environnement, interdit strictement l’abattage d’arbres entre le 1er avril et le 31 juillet lorsqu’ils sont susceptibles de contenir des nids.

Enfin cette nouvelle hécatombe fait suite à plusieurs autres ces dernières années, dont la plus grande partie de l’avenue des marronniers, désormais mal nommée, l’avenue de Fromenteau, et plus récemment un bosquet du parc du séminaire. Ce sont plusieurs centaines d’arbres qui ont ainsi été détruits, portant une atteinte grave à notre patrimoine arboré, compromettant notre capacité à réduire les effets de la crise climatique. Les replantations programmées de jeunes pousses à croissance lente ne combleront évidemment pas cette perte sèche pour notre qualité de vie.

Nos questions sont les suivantes :

  • Que n’avez-vous pas compris dans ces simples mots « protéger les alignements d’arbres » inscrits en toutes lettres dans le PADD que vous êtes censé appliquer ?
  • Pouvez-vous nous produire les documents écrits attestant que les arbres abattus pendant la période de nidification n’ont pas engendré la destruction de nids notamment de mésanges charbonnières qui y sont très nombreux ?
  • Que proposez-vous aux très nombreux habitants, riverains ou non, qui bénéficiaient jusqu’ici de l’agrément d’arbres centenaires et vont devoir se contenter pendant de nombreuses années d’arbustes rabougris ne produisant pas d’ombre ?
  • Quel est le surcout net de cette opération malheureuse en termes d’abattage et de replantation, de destruction des bordures de trottoirs et création de places de stationnement supplémentaires, etc.
  • La température a atteint les 50 ° C au Pakistan ce dimanche 15 mai, nous rappelant la réalité du dérèglement climatique et sa violence. Est-ce une indication suffisante pour intégrer l’urgence impérieuse de la lutte contre ce dérèglement aussi bien à Savigny que partout, par la mise en place de moyens pour faciliter les circulations douces et ne plus miser uniquement sur la voiture comme moyen de déplacement ainsi que le maintien des arbres dans la cité ?
Conseil municipal du 24/03/2022

Un permis de construire a été accordé le 28 juin 2022 à la société IMOTER sous le numéro 915892110096 pour la construction d’un immeuble rue Charles Grangier.

Ce permis pose trois problèmes :

  • Tout d’abord il se situe pour partie en zone inondable au regard du Plan de Prévention des Risques d’Inondation. Nous avons tous en tête le cas similaire d’un pavillon dont la commune avait accordé la construction aux abords de l’orge, et que la préfecture avait annulé, ce qui avait valu à la commune de verser au propriétaire un lourd dédommagement, plus de 150000 euros. Il est à noter que les parkings à proximité immédiate de ce projet d’immeuble sont très fréquemment inondés.
  • Par ailleurs le propriétaire de ce terrain est dans une démarche contentieuse en raison d’une erreur lors de la construction de l’immeuble voisin qui empiète sur son terrain de quelques centimètres
  • D’autre part le terrain se situe au-delà de la zone de 500 mètres aux abords des gares, ce qui implique de prévoir un nombre de places de parking suffisant, alors même que la surface disponible est faible et que la solution de parkings en sous-sol est exclue.
  • Enfin ce projet a fait l’objet d’une contestation par un groupement de riverains en raison de l’inadaptation du terrain au projet annoncé.

Notre question est : Compte tenu de toutes ces circonstances, comment expliquez-vous que la commune ait, à nouveau, couru le risque d’autoriser cette construction ?

La résidence Chateaubriand, située dans le quartier de la gare, a fait l’objet d’un arrêté de péril en 2018 en raison de graves défauts d’entretien des bâtiments par la société Sogemac qui en était le propriétaire bailleur.

La société sequens, bailleur actuel en charge de ce site de logements, a procédé à des travaux de rénovation partielle ces derniers mois, mais prépare depuis 2021 un projet de démolition-reconstruction de l’ensemble des bâtiments, qui prévoit de remplacer les 160 logements actuels par 330 logements sur la même surface, dont 170 en logements privés.

Ce projet permettrait à Sequens de valoriser son patrimoine en limitant fortement ses investissements, financés en grande partie par la vente au privé d’une partie des nouveaux appartements.

En revanche il porterait préjudice aux habitants actuels de cette résidence qui devraient pour la plupart être relogés ailleurs, dans des conditions moins favorables. Il aurait aussi pour conséquence de réduire de moitié les surfaces d’espaces verts du site, au détriment des résidents comme des riverains du quartier qui fréquentent ces espaces végétalisés.
Par ailleurs les OAP (Opération d’aménagement programmées) ont déjà distribué leur quota de logements dans ce quartier désormais saturé alors que les réseaux viaires, et surtout les équipements scolaires ne sont pas en capacité d’absorber les besoins des nouveaux habitants à venir.

Enfin les études menées sur le site ont montré que les bâtiments étaient sains, et que seul le défaut d’entretien notamment des parties boisées et des évacuations pluviales avait provoqué leur dégradation.

Il semble donc qu’une solution de rénovation pérenne, doublée d’une isolation thermique afin de bénéficier du réseau de géothermie qui devrait passer à proximité serait plus efficace, moins pénalisante pour le quartier et les résidents qui pourraient conserver leur logement, moins couteuse en matières premières et en énergie, et donc plus conforme aux préconisations du PCAET en cours d’élaboration.

L’intérêt général devant primer sur l’intérêt purement financier du bailleur, la précédente majorité avait clairement rejeté ce projet de démolition/Reconstruction présenté par Sequens.

Notre question est : Quelles sont les intentions de la nouvelle majorité sur ce projet ?

Le parc du Séminaire également dénommé Parc de Morsang est traversé par la rivière l’Orge, la partie au nord de la rivière étant située sur la commune de Savigny-sur-Orge.

C’est dans cette partie du parc que 14 arbres en parfaite santé âgés de 15 à 40 ans environ, formés en bosquet, ont été abattus ces dernières semaines, dans le secteur d’un ancien terrain de football désaffecté.

Dans le contexte de dégradation progressive de la qualité de l’air et du cadre de vie qui caractérise nos territoires, la préservation du patrimoine arboré est un sujet important.

Notre question est : Pour quelle raison ces arbres qui ne présentaient aucune gêne et agrémentaient le site ont-ils été abattus ?

Conseil municipal du 15/02/2022

Le projet d’ouverture d’une antenne des restos du cœur était finalisé dès le mois de septembre 2021. Les locaux proposés par la commune, situés dans l’ancienne école maternelle Champagne, avaient reçu l’aval de l’instance départementale de cet organisme, et un accord était trouvé pour cofinancer le montant des travaux conjointement avec la commune voisine d’Athis-Mons. Rappelons que ces locaux n’étaient plus habilités à un usage d’enseignement, et qu’ils étaient pour partie occupés par d’autres associations rendant impossible leur utilisation pour un usage scolaire.

Malgré la reprise économique constatée en 2021, la précarité s’est accentuée pour de nombreux ménages modestes, auxquels les Restos du cœur rendent des services indispensables.

La commune n’attendait plus que le démarrage des travaux. Or nous constatons qu’à ce jour tout semble gelé, malgré la volonté affirmée de l’élue de secteur de poursuivre ce projet.

Nous avons quatre questions :

  • Pour quelle raison précise les locaux Champagne ont-ils été écartés ?
  • Quel est le nouveau lieu pressenti pour cette implantation ?
  • Souhaitez-vous poursuivre le partenariat initié avec la commune d’Athis-Mons et envisagez-vous d’autres participations de communes voisines ?
  • La saison 2022 étant désormais compromise quelle est la date prévisionnelle d’ouverture si cette ouverture est confirmée ?

La commune de Savigny-sur-Orge a fait l’objet d’une étude de diagnostic et de prospective scolaire en mars 2021.

Cette étude analyse en détail l’évolution de la population, quartier par quartier, et donne des indications claires sur l’évolution de nos besoins à 5 ans en matière d’équipements scolaires.

Plusieurs évolutions majeures sont indiquées dans ce document :

  • Tout d’abord en page 13 une croissance des besoins en élémentaire à horizon 2022 tandis que le nombre d’élèves en maternelle marque le pas.
  • Ensuite en page 17 un déséquilibre de la carte scolaire illustré par un territoire très vaste et une forte concentration des élèves résidant autour de l’école Jules Ferry.
  • Des proportions importantes, voire alarmantes, d’élèves n’habitant pas dans le secteur de leur école de rattachement, page 18 du même document d’étude. Cette caractéristique provoque un inconfort pour les familles et implique un temps de transport vers l’école disproportionné, et parfois un cout de transport collectif élevé pour la commune.
  • Une croissance prévisionnelle de 600 à 900 élèves à l’horizon 2028, pointée en page 41
    – L’impossibilité de faire face aux besoins de salles nouvelles dans la moitié des écoles de la ville, pages 45 et suivantes.
  • Un besoin d’ouverture de classes de 7 à 10 classes en élémentaire dans le périmètre d’accueil actuel des écoles Jules Ferry à l’horizon 2026.
  • On voit donc à quel point la question des équipements scolaires occupe une place centrale dans les besoins en équipement de la commune, et on voit que des agrandissements ponctuels de l’existant ne suffiront pas à combler l’ensemble des besoins. La question des externalités, terme qui recouvre tous les coûts indirects induits par un projet, doit par ailleurs être soigneusement évaluée avant toute décision.

Devant l’absence d’informations précises sur les intentions de la nouvelle majorité en la matière et devant l’urgence de la situation, nous demandons une description précise et argumentée du projet communal en matière d’extension de nos écoles, d’adaptation éventuelle de la carte scolaire, et de réduction de la distance école/domicile, enjeu important de la réussite de nos enfants, mais aussi enjeu économique et structurel pour la commune.

L’analyse des besoins sociaux réalisée par le cabinet KPMG fait apparaitre que les habitants de notre commune souhaitent fortement la création d’équipements dédiés à la jeunesse.

Ce même document laisse apparaitre un accroissement prévisionnel du nombre de jeunes de moins de 24 ans dans la période 2015-2030.

C’est pourquoi un projet d’espace jeunesse regroupant notamment les services du PIJ, un espace de coworking et un fablab dédié à la fabrication numérique a été élaboré au début de la mandature 2020. L’emplacement de ce futur espace était trouvé et son projet fonctionnel était en cours d’élaboration. Le lieu pressenti, situé rue Chateaubriand, est de surcroit un élément remarquable du patrimoine architectural de la ville qu’il est pertinent de préserver et de mettre à disposition des habitants.

A ce jour aucune information ne nous parvient sur la suite donnée à ce projet.

Nous avons deux questions :

  • La nouvelle majorité souhaite-elle acquérir ce lieu afin que la commune le préserve en tant que patrimoine remarquable ?
  • La nouvelle majorité souhaite-elle poursuivre le projet d’un lieu spécifique dédié à la jeunesse accueillant en outre le PIJ (Point Information Jeunesse) actuellement hébergé dans des locaux de 10 mètres carrés attenant à la mission locale ?

L’analyse des besoins sociaux réalisée par le cabinet KPMG pointe des difficultés d’accès aux soins sur le territoire de la commune et cite notamment l’Agence Régionale de Santé qui classe Savigny en zone d’intervention prioritaire. De même la disparition de l’hôpital public de Juvisy dans le cadre d’un regroupement hospitalier de l’Essonne éloigne fortement nos populations de l’accès aux soins.

Le vieillissement de la population dans les quartiers pavillonnaires y est enfin cité, avec à la clé un accroissement des besoins en matière de santé.

Si l’offre médicale y est faible dans les quartiers d’habitat collectif, dont Grand-Vaux, elle est aussi très faible dans d’autres quartiers, et notamment les quartiers pavillonnaires situés sur les contours nord et est de la commune, provoquant des difficultés croissantes des populations les moins mobiles pour accéder aux soins.

Parallèlement on trouve dans l’étude de prospective scolaire de mars 2021 le constat d’une croissance marquée des foyers monoparentaux, sur l’ensemble de la commune, qui accentue la fragilité économique de l’ensemble des familles, à une période de la vie ou l’accès aux soins est primordial.

C’est pourquoi un projet de centre municipal de santé a été élaboré en 2020, avec pour vocation de couvrir l’ensemble des besoins de la commune, à un horizon beaucoup plus court que celui du projet de rénovation du quartier Grand Vaux, et surtout avec la priorité d’offrir une tarification conventionnée pour répondre aux besoins des foyers modestes qui sont présents dans toute la commune, y compris dans les quartiers pavillonnaires.

Les intentions de la nouvelle majorité demeurant floues sur ce sujet, et en l’absence de toute mention dans les priorités d’investissement annoncées, nous souhaitons connaitre précisément le projet de la nouvelle majorité en matière d’équipement de santé, indépendamment du projet de rénovation urbaine qui se situe à une date éloignée.

Projet de rénovation urbaine de Grand Vaux

Le projet de rénovation du quartier Grand Vaux arrive enfin dans sa phase opérationnelle.

C’est le fruit d’un long cheminement, commencé après 2008 et la prise de conscience du délabrement de ce quartier bâti dans les années 60 et négligé depuis les années 80, comme de nombreux autres l’ont été dans les banlieues.

C’est aussi le moment où tout se noue, ou les choix essentiels se figent, dessinant ce que seront les nouveaux espaces, les nouvelles activités, et l’avenir de la population.

Comme l‘indique la note de synthèse, plusieurs alternances municipales récentes ont infléchi plus ou moins profondément ce projet, tout en conservant une ossature générale commune.

Le projet initial comportait de nombreuses failles. Nous ne pouvons que nous satisfaire que plusieurs modifications que nous avons apportées entre 2020 et 2021 aient été conservées.

Ainsi le choix de la géothermie en collaboration avec les villes voisines permettra d’apporter aux habitants une solution moins couteuse, moins polluante, et surtout plus réaliste que le que le mix gaz/ biomasse qui avait prévalu jusqu’en 2020.

De même l’amélioration du nombre de logements sociaux reconstruits sur place, que nous avons négociée avec l’ANRU, redonne un peu de respiration à la ville qui sans cela, par manque de réserves foncières, n’aurait pas été en capacité de reconstituer les logements détruits dans le cadre de ce projet.

Enfin les renégociations financières que nous avons menées avec les opérateurs et avec l’ANRU, ont permis à la ville et à l’EPT d’économiser de plus de 6 millions d’euros d’investissement, rendant le projet soutenable financièrement, ce qui n’était pas le cas en 2020 lorsque nous avons repris le dossier.

Il faut d’ailleurs remercier chaleureusement les services de l’EPT et le cabinet Sorgem, qui n’ont pas ménagé leur peine pour faire aboutir ces négociations.

Pourtant plusieurs points faibles demeurent au moment de figer le projet. Parmi ces points je voudrais en souligner trois :

  • Tout d’abord, il faut le noter, seuls 13% des habitants actuels de ce quartier y resteront à l’issue de la rénovation. Ainsi, un peu plus d’un sur dix de ces mêmes habitants qui ont enduré la dégradation de leur habitat durant de nombreuses années, bénéficieront de la rénovation. Bien sûr les conditions posées par l’ANRU imposent de diversifier l’habitat et donc de déplacer des populations. Bien sûr les enquêtes de relogement montrent une volonté de départ de nombreuses familles vers un cadre de vie qu’elles espèrent meilleur. Mais le fait demeure : le budget de 100 millions consacré à cette opération ne bénéficiera que très peu aux familles les plus impactées par la dégradation du quartier. Les pistes de relogement mènent encore trop souvent vers des logements tout aussi dégradés que celui de Grand Vaux, déplaçant les difficultés au lieu de les traiter.
  • Il faut noter également la faiblesse des réponses à l‘enclavement du quartier, coupé de la ville depuis sa construction par l’autoroute A6, une des causes principales de sa dégradation. Après l’occasion manquée du tram train Massy Evry qui ne comporte aucun arrêt à Grand Vaux, le quartier le plus peuplé du secteur, le projet de rénovation en 2018 a amplifié la difficulté en ne désenclavant que vers la ville voisine d’Epinay, vers l’extérieur, alors que la priorité aurait dû porter sur le franchissement de l’autoroute, pour rattacher le quartier au reste de notre commune. Malgré tous nos efforts, il n’a pas été possible en 2020 de revenir sur cette erreur commise au début du projet, le périmètre de la ZAC n’incluant pas la voie au sud du quartier, où se trouve une rue notoirement trop étroite pour assurer les circulations d’une population de près de 6000 habitants. Cette question du désenclavement est capitale et il est incompréhensible qu’elle n’ait pas été mieux prise en compte, au point de risquer de compromettre à terme la réussite d’un projet qui représente près de 100 millions de budget, dont beaucoup d’argent public.
  • Enfin nous devons regarder objectivement l’évolution du quartier et le rapport qu’il conservera, ou pas, avec son histoire. Bien qu’une attention particulière soit portée sur l’amélioration paysagère du quartier, l’emprise au sol des bâtiments va pratiquement doubler. Qui plus est, même s’il est prévu de replanter davantage d’arbres qu’on en abattra, le quartier aujourd’hui comporte une grande richesse d’arbres anciens, qui ont fait partie du parc du château de Grand Vaux démoli dans les années 50. Il en est de même pour le patrimoine bâti. Nous avions engagé en 2021 le rachat d’un ilot de maisons du 18eme siècle en bon état de conservation et qui témoignent de l’histoire du quartier. Contemporaines du château de Grand Vaux, elles bordaient l’ancien potager de la propriété et l’ancien moulin aujourd’hui disparu.

Situés en bordure du projet, en dehors des zones de démolition/reconstruction, ces bâtiments pouvaient se reconvertir en un équipement public qualitatif qui aurait maintenu le lien de ce quartier avec son histoire ancienne et récente. Ce sont les bâtiments qui conservent ce lien, ce sont les pierres qui nous relient à notre histoire, et non les 200 000 euros que le projet consacre à la réalisation de vidéos que bien peu regarderont. En adossant la future maison de quartier à cet ensemble revalorisé, situé juste à côté du futur espace paysagé en bordure de l’Yvette, c’est tout à la fois une disponibilité plus rapide plus cohérente et plus qualitative que le projet aurait gagnée, donnant davantage d’âme et de sens aux 1,6 millions d’euros que le projet prévoit désormais de consacrer à une maison de quartier « tout béton », excentrée et sans âme.

On a pu constater ces derniers mois une certaine désinvolture de la commune envers son histoire, envers son patrimoine bâti et son patrimoine arboré. Le quartier Grand Vaux pâtit donc de cette même négligence, et c’est dommage.

Pour conclure, nous voterons bien sûr pour l’engagement de ce projet si attendu, qui aura mobilisé de longs efforts, mais nous ne pouvons que déplorer les derniers arbitrages d’une majorité qui n’a pas eu la volonté et la ténacité pour défendre jusqu’au bout des améliorations importantes qu’il était possible d’obtenir et qui auraient amélioré au bénéfice de tous cette rénovation urbaine majeure.

Projet de convention de site pluriannuelle de renouvellement urbain de GRAND-VAUX

Intervention relative à l’approbation du nouveau projet de convention de site pluriannuelle de renouvellement urbain de GRAND-VAUX lors du Conseil Municipal du 12-07-2022

Nous voterons ce point car, outre l’indispensable rénovation du quartier, nous y retrouvons une grande part des améliorations que nous lui avions apportées durant notre court mandat, pour ne citer que le recours à la géothermie ou l’urbanisme transitoire.

Toutefois, nous regrettons amèrement votre choix d’abandonner le projet de centre communal de santé qui aurait pu apporter à la Ville un outil pour l’accès à la santé et à la prévention pour toutes et tous en lui substituant une maison de santé certes pas inutile mais d’une plus faible ambition puisqu’elle ne rassemble que des professionnels de santé fonctionnant en médecine libérale.

Le financement qui va peser sur la Ville va poser 3 questions :

  • Comment prendre en charge sur la période de 8 ans un minimum de 3 millions d’euros par an ?
  • Une part importante de ces dépenses va passer par le Grand Orly Seine Bièvre, quel impact sur les comptes de la Ville ? Le paiement de ces sommes étant inclus dans le budget de fonctionnement, cela va donc limiter les marges de manœuvre de la Ville d’une part
  • D’autre part, comment va être traitée la TVA sur ces sommes, sera-t-elle récupérée par le GOSB ? Dans ce cas, ce serait une charge supplémentaire d’1,5 million d’euros.

Le programme prévoit la destruction de 583 logements sociaux compensés par la construction de 300 nouveaux pour un total de 970 nouveaux logements (sociaux et en accession) sur le site. Ceci aura donc comme conséquence la nécessité de reconstruire ailleurs dans Savigny 504 nouveaux logements sociaux.

Une nouvelle fois, nous souhaitons vous alerter sur les conséquences de votre entêtement à vouloir réaliser des programmes mixtes. Avec un taux de 50% de logements privés dans ces programmes de rattrapage, ce sont donc 1174 logements à construire pour la reconstitution de Grand-Vaux auxquels il faudra bien évidemment ajouter les logements sociaux qui nous manquent encore. Pour arriver au 25%, ce sont plus de 3000 logements qu’il faudra construire.

Ce programme, prévoit à nouveau des logements locatifs intermédiaires, 120 tout de même, alors que la demande exprimée sur la Ville n’est que de 13 demandes, que ces logements ne visent pas les classes moyennes, le plafond de ressources est de 7079 euros pour un couple avec 2 enfants. À Savigny, d’après l’INSEE, ce ménage appartient aux 20% les plus riches.

J’ai eu plaisir en lisant les différentes maquettes financières d’y retrouver les améliorations que nous avions négociées avec l’ANRU sans en trouver de nouvelles. Vous nous avez accusés bien imprudemment d’avoir laissé ce dossier à l’abandon durant les 15 mois de notre gestion de la commune, dans les 6 premiers mois du votre mandat, ce dossier n’a fait que constater des reculs et peu d’avancées.

Réponse d’Alexis TEILLET, Maire de Savigny Sur Orge